Le premier ministre a annoncé lors du comité interministériel du 6 septembre 2012 que l’agglomération marseillaise (1,8 M habitants) devait cheminer vers la solution de la métropole.
Le relevés de décisions du comité interministériel rappelait la division actuelle en 6 structures intercommunales et envisageait une seule agglomération avec plusieurs pôles, ayant pour compétences notamment les transports urbains, l’environnement, le développement économique, l’enseignement supérieur, la rénovation urbaine.
L’opposition de nombreux élus locaux soucieux de conserver leurs prérogatives semble faire reculer le gouvernement.
Il apparait ainsi que la réflexion (la Provence du 8 novembre) porterait aujourd’hui sur la disparition des communautés d’agglomération actuelles avec des pouvoirs renforcés aux maires qui retrouveraient une compétence sur la propreté et sur la voierie.
Tout cela est fort regrettable et pourrait conduire à de l’inefficacité préjudiciable à l’intérêt général.
Le maire est naturellement l’interlocuteur de proximité mais confier la propreté à des maires de secteurs à Marseille serait certainement déraisonnable compte tenu de la faiblesse de la structure administrative.
Quant à la voirie il est bien clair que voirie circulation et transports sont des compétences indissociables.
La réalisation d’une ligne de tramway décidée par la métropole peut-elle se heurter à l’opposition d’une commune propriétaire de la voirie ? Ce serait une situation ubuesque.
Respect des communes, conforter les compétences de proximité des maires cela va dans le bon sens, mais de grâce bâtissons une métropole qui pourra élaborer des projets d’envergure, construisons une vraie capitale européenne autonome dans ses décisions et ses compétences vis-à-vis des communes.
Charles Vigny